Je fais ma fine fleur fieffée,

Faisant fi des phrases formelles,

Frivolement à fomenter

D’autres finalités flambeuses

Ou flamboyantes de femelle

Je fouille ton fond, tes fossés

Ta fenaison de fermeté,

Si facilement foudroyée

Et en future flagellée, 

Fallacieuse pour flagorner,

Fauve qui feint d’être une fée,

Fissurant ta férocité,

Je te flatte à fleuret flirté,

Formulant ma futilité

En fuyante furie futée,

Tendant son fondement fruité

Pour une autre folle fessée...

 

Quand un jour elle'insouciance
fait place à la l'insolence
Quand à la place de l'innocence
brille dans les yeux la méfiance...

Alors on réalise que la vie
s'est emparée de ses rêves, les a détruit,
Cette vie qu'elle croyait si belle
a fait d'elle une rebelle...

Mais quand est-ce arrivé ?
A quel moment tout a changé ?
Cette petite fille qui encore hier souriait à l'avenir
tourne le dos au futur, se contente de souffrir...

Elle s'isole dans une tour d'ivoire,
tant de promesses auxquelles elle ne veut plus croire.
Même si elle se mure dans le silence,
l'insoumise dit merci...
à tous ceux qui ont trahi sa confiance
car à chaque fois çà l'a grandi!!!

L'insoumise

Dans vos deux bouches vagabondes
vos langues tendres se mêlaient
membres liés de soie blonde
au ciel de mon lit, vous voyais

Vos langues tendres se mêlaient
vos corps en ondes successives
au ciel de mon lit, vous voyais
le feu de vos ombres lascives

Vos corps en ondes successives
s'épousant de secrets ravis
le feu de vos ombres lascives
brûlait mon regard plein d'envies

S'épousant de secrets ravis
vos doigts en ouvrant leurs coffrets
brûlait mon regard plein d'envie
et mon ventre dur vous offrais

Vos doigts en ouvrant leurs coffrets
huilaient l'intime mécanisme
et mon ventre dur vous offrais
à voir un chemin, un isthme

Huilaient l'intime mécanisme
vos langues tendres s'y mêlaient
à voir un chemin, un isthme
mon corps tout entier en râlait

Vos langues tendres s'y mêlaient
et se posaient vos yeux rieurs
mon corps tout entier en râlait
ébloui par vos deux senteurs

Et se posaient vos yeux rieurs,
vos bouches sur vos seins tendus
ebloui par vos deux senteurs
je contemplais vos peaux mordues

Vos bouches sur vos seins tendus
vos mains en douce exploration
je contemplais vos peaux mordues
je vis mon vit en éruption

Vos mains en douce exploration
et vos deux langues en coups de sondes
je vis mon vit en éruption
dans vos deux bouches vagabondes...

LE REGARD LIBERTIN

J’aurais toujours pour vous Mesdames

Un regard pénétrant

Jusque dans les moindres recoins

De vos jardins secrets

Non pour en violer l’intimité

Mais en jardinier attentionné

Faisant venir à maturité

Les fruits à la chair tendre et sucrée

Des désirs ardents dormant au fond de vos cœurs.

J’aurais toujours pour vous Mesdames

Un regard qui dit « viens ! »

« Je te ferais découvrir

Un monde que tu ne soupçonnais pas

Un monde enfoui

Au fin fond de l’océan de nos tabous

Un monde nouveau

Que nous atteindrons

En enjambant l’arc-en-ciel ».

J’aurais toujours pour vous Mesdames

Un regard qui déshabille

Un regard qui vous dépouillera

De vos vieux vêtements-prisons

Déguisements d’un monde hypocrite

Qui a mis des entraves au plaisir

Et la corde au cou de Vénus

Un regard libérateur

Qui fera tomber les masques.

J’aurais toujours pour vous Mesdames

Un regard bohème

Un regard qui fera voler en éclat

L’irrationnelle certitude

Pendue aux basques de l’amour

Un regard émancipateur

Qui vous conduiras à la source sacrée

Où vous pourrez étancher votre soif de bonheur

A l’eau pure de la glorieuse incertitude.

J’aurais toujours pour vous Mesdames

Un regard d’enfant émerveillé

Devant tant de beauté et de grâce

Un regard d’enfant étonné

Par ce miracle sans cesse renouvelé

Un regard irradié de tendresse

Plongeant dans l’azur de vos âmes

Et qui contemple sans crainte

La vraie nature des femmes.

J’aurais toujours pour vous Mesdames

Un regard complice et coquin

J’aurais toujours pour vous Mesdames

Un regard aux contours libertins.

Poème écrit par Patrick DABARD