Le blog de P.L.E.C.S.


LE CLITORIS


Blotti sous la tiédeur des nymphes repliées
Comme un pistil de chair dans un lys douloureux
Le Clioris, corail vivant, coeur ténébreux,
Frémit au souvenir des bouches oubliées.

Toute la Femme vibre et se concentre en lui,
C'est la source du rut sous les doigts de la vierge
C'est le pôle éternel où le plaisir converge
Le paradis du spasme et le Coeur de la nuit.

Ce qu'il murmure aux flancs, toutes les chairs l'entendent
A ses moindres frissons les mamaelles se tendent,
Et ses battements sourds mettent le corps en feu.

Ô Clitoris, rubis mystérieux qui bouge,
Luisant comme un bijou sur le torse d'un dieu,
Dresse-toi, noir de sang, devant les bouches rouges.

Pierre LOUYS
(extrait de LA FEMME)

Lun 24 mar 2008 Aucun commentaire